Durant une discussion père-fille avec une de mes grandes, on arrivait pas à trouver le mot juste pour parler de l’inconfort à montrer son affection en public, ou le malaise que quelqu’un puisse découvrir le jardin secret de quelqu’un.
Ce questionnement est important et même essentiel à la découverte de notre propre personnalité, parce que si on est capable de mettre un mot qui définit qui on est, c’est plus facile après de jouer autour sans gêne d’en parler.
Donc être pudique ce n’est pas un défaut, au contraire…
Pudeur:
dans le Larousse:
Disposition à éprouver de la gêne devant ce qui peut blesser la décence, devant l’évocation de choses très personnelles et, en particulier, l’évocation de choses sexuelles.
Discrétion, retenue qui empêche de dire ou de faire quelque chose qui peut blesser la modestie, la délicatesse.
dans Aleteia – La pudeur est une vertue:
Pourquoi un tel respect de soi et des autres ? Parce que la pudeur est protectrice. Elle est bénéfique pour soi-même et pour les autres. En effet, elle permet de se respecter soi-même et de respecter l’espace de l’autre, de ne pas envahir son intériorité. La pudeur est une question de respect individuel et mutuel, et non pas la honte du corps.« Là où il y a de la gêne, il y pas de plaisir » (proverbe). Au contraire, la pudeur participe aux joies du désir, en préservant la liberté.
Dans la vie des adolescent/es surtout, définir ce qui fait plaisir et ce qui dérange, c’est important parce que tant qu’on n’en parle pas, on ne sait pas qui on est.
Même si on est libre de s’exprimer et qu’on déborde souvent des normes sociales parce qu’à 15 ans tout ce que tu veux c’est provoquer pour trouver ton point de confort… Ça ne veut pas dire qu’on est confortable avec tout ce qu’on essait. Au contraire, c’est là qu’on apprivoise les bonnes et mauvaises choses à faire pour soi.
Par exemple, la majorité des filles apprennent à se maquiller. Ça ne veut pas dire que toutes les filles aiment ça, et ça ne veut pas dire à chaque fois que le maquillage sert à se faire une personnalité. Au contraire, certaines filles détestent ça et le font seulement pour être comme les autres filles.
Même chose pour s’afficher avec son amoureux/se en public… Est-ce nécessaire d’être reconnu devant les collègues de classe? non, mais ça devient tellement une monnaie d’échange pour avoir la paix que les jeunes brisent le silence quand on leur demande avec insistance.
Certains ados adorent provoquer en affichant leur genre de façon exagérée comparé à la moyenne de leurs collègues de classe. Par exemple un jeune homme montre ses muscles en portant un t-shirt trop serré, ou une jeune fille porte en tout temps des vêtements révélateurs de ses formes féminines, même si les règles de l’école interdisent ce genre de démonstration.
Et il y a ceux et celles qui le font non par plaisir, mais par besoin de s’identifier à une frustration, une rage ou même juste une tendance. Des traumatismes personnels peuvent aussi exacerber un besoin de cacher sa personnalité derrière un masque, souvent extrémiste ou hors du cadre. Une fille très timide qui s’habille en goth vampyre pour avoir la paix, ou un garçon qui fait le dur à cuir même si il a peur de tout le monde.
Dans tous les cas, et dans des variations aussi larges que le nombre d’ados dans ce monde, la pudeur est importante et souvent mal comprise. Certains pensent qu’être pudique c’est être prude à l’extrème… pas nécessairement. On peut être pudique sans raison, mais on ne peut être prude que pour éviter le risque.
C’est à discuter ailleurs…
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